
Raymond Groizard est né en 1951. Très jeune, il est placé dans une famille d’accueil avec ses frères et sa sœur. Il grandit à Courtomer, un petit village de l’Orne. Après deux années de collège à L’Aigle, il entre à l’École Normale d’Alençon d’où il sort instituteur cinq années plus tard. Après un premier poste puis une année de coopération au Sénégal, il vit une deuxième expérience avec des classes pratiques qui le déstabilisent un peu. Progressivement, il boit de plus en plus jusqu’au jour où il lui faut arrêter, à l’approche de ses trente ans.
Cet arrêt de l’alcool se passe bien et lui permet de repartir en Afrique, puis au Brésil, où il épouse sa première femme qui lui donne deux garçons, dans les années 85/90.Il divorce en 75, revient en France trois années avant de repartir en CÔte d'Ivoire, où il rencontre sa femme actuelle qui lui donne sa fille. Actuellement, il vit sa retraite en Touraine avec ses deux princesses.Il milite toujours au sein du Mouvement Vie Libre, à la section de Blois (Loir et Cher)
Ce livre pourrait être un recueil de mémoires, mais il n’en est rien. Il ne reprend pas la vie entière de l’auteur et n’est pas non plus une interrogation sur ce qui l’a amené à devenir dépendant alcoolique et ce qui lui a permis de guérir. C’est simplement l’histoire de son alcoolisation puis de sa guérison. Après vingt-cinq années passées à voyager et à se reconstruire, on le retrouve à la retraite pour raconter l’histoire de sa maladie jusqu’à sa guérison définitive. On le voit grandir, suivre une scolarité qui le conduit l’École Normale où il prend sa première cuite et apprend le métier d’instituteur. Rien de grave en soi si, dix ans plus tard, ce n’est plus une cuite de temps en temps qu’il prend, mais une, deux et parfois trois par semaine. Il réussit pourtant à s’en sortir, en décidant de se soigner, grâce à l’aide d’un Mouvement de buveurs guéris, et aussi à la compréhension d’un supérieur hiérarchique. Par cet ouvrage, c’est surtout du gouffre dans lequel l’alcoolisme l’a plongé et de sa sortie de ce cercle infernal que l’auteur a voulu témoigner.
